Jean-Luc, l’ostéo du bord

Publié le par Cap Odyssée le Blog

Jean-Luc, l’ostéo du bord

Puisqu’il m’est donné aujourd’hui l’occasion d’écrire, je ne vais pas vous raconter la vie à bord mais plutôt vous faire un tour d’horizon sur l’état de santé de tout le monde à bord et vous parler rapidement de l’activité recherche (il y en a à bord!)
Un petit mot quand même sur les conditions de mer qui mériteraient d’être plus favorables: nous traversons une série de dépressions qui nous secouent un petit peu, la plus importante étant à venir (lundi). Au bout de trois semaines passées en mer, plus personne ne souffre du mal de mer (là je m’égare, il en reste une qui porte un patch de scopolamine mais comme je ne supporte pas la délation…). Les nausées sont plutôt le fait de la rame nocturne quand les filles se retrouvent dans une mer houleuse avec peu de repères visuels.
La perte pondérale est assez bien maîtrisée, ce qui me laisse à penser que la cuisine du bord y est de toute évidence pour quelque chose! La ration quotidienne semble équilibrée (alchimie délicate vu le rythme des rotations) mais cela n’a pas empêché Stéphanie d’avoir une baisse de régime due à une hypoglycémie (elle reste de repos aujourd’hui pour refaire le “plein de super” —elle doit refaire ses stocks de substrats énérgétiques que sont le glycogène hépatique et musculaire—)
Stéphanie a présenté, une semaine après le départ, une douleur sur la partie antérieure de l’épaule droite qui, après traitement ostéopathique, à complètement disparue (l’étiologie était ailleurs!). Alex et Flora ont des dorsalgies hautes récurrentes surtout en fin de journée. les différentes douleurs musculaires et articulaires sont bien sûr inhérentes à la pratique du paddle-board, elles sont le résultat des contraintes répétées qui touchent l’axe vertébral ainsi que la ceinture scapulaire: 8 heures de rame par jour depuis trois semaines dans un milieu aussi inhospitalier que l’océan ne laissent pas les organismes intacts.
Quant à l’aspect recherche fondamentale, les prélèvements sanguins hebdomadaires se font sans trop de difficultés (malgré la houle, les positions ne sont pas trop acrobatiques) et la centrifugeuse marche comme une horloge. Les labos universitaires de Laval (Canada), Rennes, Paris et Marseille vont avoir du grain à moudre après notre arrivée à Capbreton.
Les relevés des paramètres physico-posturaux ont commencé cette semaine avec Stéphanie (toujours elle!) et ont donné lieu à des enregistrements très intéressants (elle porte des jauges de contrainte palmaires qui me permettent d’enregistrer le rythme, la fréquence ainsi que la puissance de la rame).
J’arrête là un exposé qui pourrait vite devenir ennuyeux, vous confirme que le moral est bon malgré les conditions météorologiques et que Capbreton prépare un accueil aux trois filles à la mesure du véritable exploit sportif qu’elles sont en train de réaliser…

Publié dans Juillet Actualité

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