Adrien raconte...

• Adrien

On m’appelle l’Atlantique, hostile et indifférent, pas tout à fait, je peux être aussi calme et indolent. Mais aujourd’hui le vent souffle du large et soulève mon ventre comme le ronfleur sous son arbusier et l’écume qui ondoie sur la cime de ma respiration est aussi tranquillement puissant que mon horizon est immense. Que l’on se joue de moi, peu m’importe, à tout instant je peux les haper sans qu’une note de mon chant éternel ne soit modifiée et les plonger dans le silence aussi simplement que mes vagues se suivront vers l’horizon . Leur prétention est risible, les voilà qui s’aventurent avec une planche. Mais je m’amuse toujours autant de voir la frénésie des hommes face au Grand Mystere et j’aime écouter leur murmure qui joue dans la mélopée universelle…

… le vent me siffle des mots ?.. je dois rêver… juste une pensée qui m’a traversé… Voilà, nous sommes en passe de réussir le défi, la mer se fait forte et nous envoie ces derniers obstacles, puise dans nos forces, notre vigilance mais il n’y a pas de doute, les filles reviendrons à Capbreton sur leur paddleboard! Elles vont conquérir l’océan. “Conquérante de l’inutile” ?
il est vrai que nous n’avons pas découvert de nouvelles voies maritimes, aucune tribu inconnu, nous n’avons pas sonder les abymes méconnu de l’océan.
Mais à bien y réfléchir nos sociétés, sous couvert de l’évolution, créent de l’inutile. A quoi servent les salles de sport quand il nous suffit de courir pour nous dépenser, les hôtels de luxes quand une couche permet de nous reposer, l’abondance des supermarchés quand l’homme à son origine chassait, cueillait et pêchait. Et l’art est il inutile ? Tant de connaissance humaine, tant de génie, de beauté, de vies jalonne l’histoire de la littérature, de la peinture, de la musique, la tour Eiffel est elle inutile?

… l’heure est déjà bien avancée et je m’amuse de vous laisser sur votre faim, je vous ferait part de ma réponse a cette rêverie, mardi prochain.
Et comme disent les barcusiens

ADIOOOOOOOOOOOOO